MEGHNA RAGHOOBAR : SANS CHICHI
Meghna Raghoobar a longtemps cherché. D’abord en allant à la rencontre des autres. Puis en se connectant à la nature. Enfin en cherchant l’essence même de la vie au plus profond d’elle. Elle a eu certainement raison… À 32 ans, la fondatrice d’HolistiZen, entreprise dédiée à la cause environnementale évoluant en faveur du bien-être de l’humain, n’en finit pas de surprendre.
C’est après ses études en sociologie à l’université de Maurice qu’elle connaît un éveil spirituel. «J’ai toujours été passionnée par la psychologie humaine et les problématiques sociétales. Le besoin de comprendre et de préserver ce qui m’entoure a toujours été plus fort que tout», nous confie celle qui a travaillé en tant que consultante en environnement au sein de plusieurs ONG.
Tout prend sens après la bourse qu’elle décroche par le Commonwealth pour sa Maîtrise en éducation pour le développement durable qu’elle accomplit à distance au London South Bank University. Elle fonde ainsi sa première organisation régionale, la SYAH. La voilà travaillant avec des jeunes des petits états insulaires en développement d’Afrique et d’Asie. «Le but de la SYAH était de mobiliser les jeunes, de les former et de les envoyer aux conférences des Nations unies pour débattre des problématiques auxquelles sont confrontées ces petites îles face, entre autres, au changement climatique.» L’occasion lui est ainsi donnée de s’y rendre également. «Sauf que tout ce qui se disait n’était que des paroles qui s’envolaient une fois la conférence terminée. Moi, je voulais faire bouger les choses.»
Lasse de rester les bras croisés et déterminée de faire découvrir la nature aux gens, Meghna se reconvertit en coach de yoga et wellness. En 2017, elle crée HolistiZen pour être dans le concret, pour changer la perception des gens et leur rapport à la nature. «Je souhaitais qu’ils soient plus conscients des bienfaits que nous offre la nature sur les plans physique, psychologique, émotionnel, et spirituel. Qu’ils se rendent compte de l’importance de préserver la nature.»
Ce projet pilote lui prend deux années et en 2019, les choses commencent vraiment à bouger. Mais c’est sans compter avec la Covid qui pointe le bout de son nez en 2020. De tempérament battant, la jeune femme ne s’avoue pas pour autant vaincue. Elle se recentre et lance des programmes sur différentes plateformes en ligne pendant le confinement, notamment des séances de yoga et de méditation ainsi que des conférences. «Grâce à son concept éco-zen, HolistiZen aide l’individu à se reconnecter à lui-même et à la nature. On fait appel à la sensibilisation visuelle et la conscience expérientielle lors des séances de yoga en plein air, des ‘bootcamps’ ou encore des retraites.»
Si HolistiZen est un havre de paix pour beaucoup, c’est aussi un lieu où les praticiens holistiques ont la possibilité d’exercer leur métier et de mettre en avant leur expertise pour aider autrui. Et c’est grâce aux cours holistiques alignés au bien-être mental, émotionnel et physique suivis que Meghna arrive aujourd’hui a proposé diverses options aux membres.
Avec des projets orientés vers l’action, les alternatives et le soutien au changement de style de vie qui allie bien-être et écologie, la jeune femme propose aussi des retraites résidentielles pour les cadres et des services de conseils pour les entreprises. Plusieurs autres activités sont organisées comme le Sunrise YogHike, le YogDive, le KaYog, le DolphYog et le HolistiZen Camp. «Mon but est de faire en sorte que ces programmes deviennent le style de vie de tout un chacun.»
La suite d’enchaînements est intrinsèquement liée à son cheminement spirituel. «Je me considère comme une laïque qui accorde énormément d’importance à la spiritualité. C’est ce qui me guide au quotidien, c’est aussi ce qui m’a permis de me rendre compte de mon individualité à la vie et c’est cet éveil de conscience que je souhaite faire découvrir à mes client.es.» Pour l’instant, l’ultime mission de Meghna Raghoobar est de rendre HolistiZen autonome. «Quant à moi, j’aspire à voyager, à aller à la rencontre des gens dans cinq ou dix ans. Je veux découvrir des cultures qui évoluent dans la simplicité pour m’imprégner de cette énergie.»